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La pression s’intensifie sur les géants des technologies pour résoudre l’énigme de la désinformation

Désinformation en Asie (partie 3)

29 April 2019

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Les sociétés des technologiques font face à une pression accrue pour agir sur le problème de la désinformation, souvent plus que les gouvernements.

Facebook, avec 2,3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels dans le monde, subit peut-être le plus de pression internationale pour limiter la désinformation sur sa plate-forme. La société de Mark Zuckerberg a engagé des collaborateurs locaux dans plusieurs pays d’Asie pour examiner et signaler le contenu trompeur ou dangereux.

Mais Facebook a été critiquée par les modérateurs pour la détérioration de leur santé mentale en raison des contenus souvent violents et sexuels qu’ils doivent mettre en évidence. Elle a aussi été critiquée pour avoir occasionnellement sous ou sur contrôlé du contenu en Asie.

Notamment concernant le Myanmar, la plate-forme a reconnu officiellement, en novembre 2018, qu’elle n’avait pas fait assez pour contrecarrer la propagation de la désinformation, à savoir l’incitation à la violence raciale contre les Rohingyas par un important groupe extrémiste qui contribua à la mort d’au moins 10000 personnes.

Cet aveu fut un rappel brutal du pouvoir des médias sociaux dans la propagation de messages dangereux.

A l’inverse, Gomez, de l’Asia Centre, déclare que les sociétés des technologies telles que Facebook, sont confrontées à des pressions considérables de la part de certains gouvernements asiatiques au sujet de la désinformation, parfois au point de sur-censurer du contenu. « [Leur] objectif ultime est de légiférer et d’intimider les sociétés des technologies pour censurer le contenu à la source, » affirme-t-il. « C’est le défi auquel les sociétés telles que Google, Facebook et WhatsApp doivent faire face à présent. ».

En janvier, durant un développement important impliquant les pays du monde entier, WhatsApp a commencé à restreindre l’envoi de messages à seulement 5 personnes à la fois, par peur d’être utilisé, délibérément ou par inadvertance, pour partager de fausses informations.

Auparavant, les utilisateurs individuels pouvaient transférer des messages à jusqu’à 20 utilisateurs ou groupes à la fois. Le service de messagerie cryptée, propriété de Facebook, a été particulièrement critiqué pour avoir encouragé des groupes à diffuser de la désinformation, du fait de sa nature fermée qui ne peut être vérifiée ou modérée.

Les changements furent introduits après un procès en Inde l’année dernière, à la suite de la diffusion de messages qui menèrent à des meurtres et des tentatives de lynchages, a rapporté Reuters. Mais les restrictions ne serviront probablement qu’à ralentir plutôt qu’à stopper la dissémination de la désinformation et des fausses nouvelles sur la plate-forme.

Article by Rachel Blundy.
Editing by Mike Tatarski and Anrike Visser.
Illustrations by Imad Gebrayel.

Read part 1 and part 2 of this series on disinformation.

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